Nous sommes tout simplement des personnes qui essaient de se conformer à la révélation descendue vers nous par Allah au moyen de son serviteur, Jésus, fils de Marie. Nous voulons faire connaître cette révélation aux autres, et particulièrement à nos amis musulmans. Nous voulons le faire avec du respect et de l’amour.
Il a été dit que les hommes ont l’habitude de se juger eux-mêmes selon leurs intentions mais de juger les autres selon leurs actes. On voit clairement des fautes d’autrui, mais on fait comme si nous, on n’avait que de bonnes qualités. Cette même tendance se manifeste quand il est question des religions, n’est-ce pas ? Certains chrétiens n’admettent que difficilement que l’Islam enseigne des vérités très importantes, telles que l’existence d’un seul vrai Dieu, le fait que ce Dieu a parlé aux hommes à travers ses prophètes et ses Écritures, et la certitude du jugement dernier. L’Islam condamne des péchés tel que l’avortement, l’homosexualité, le suicide et l’ivrognerie, tout en recommandant le respect des parents, la charité et la prière. Au lieu de prendre le temps d’approuver ce qui est bien dans les enseignements de l’Islam, on ne fait que souligner les mauvais comportements de certains musulmans – la malhonnêteté de certains commerçants, la cruauté de certains extrémistes qui massacrent même leurs frères musulmans (contrairement aux enseignements de leur prophète), ou l’oppression des femmes dans certains pays musulmans.
Les musulmans, pour leur part, commettent souvent la même sorte d’injustice dans leur façon de penser au sujet des chrétiens. Au lieu de se réjouir dans les bonnes choses que font certains chrétiens, ou des vérités qu’ils proclament, certains musulmans regardent uniquement les faiblesses morales, l’hypocrisie ou l’immoralité de certains chrétiens ou ce qu’ils considèrent comme étant des faussetés dans leurs croyances. Ils ne prennent jamais le temps de faire la distinction entre la vraie foi chrétienne et les pratiques de beaucoup de soi-disant chrétiens, entre les vrais enseignements de Jésus et les vies très imparfaites de certains qui prétendent le suivre.
Le problème de condamner sans connaître
Nous ne cherchons pas du tout à excuser les comportements pécheurs de ceux qui sont de mauvais chrétiens ou de mauvais musulmans, mais nous exhortons tout le monde à se donner la peine de découvrir ce qu’enseigne réellement la religion de son prochain. Il ne faut pas accepter aveuglément tout ce que ses parents ou ses chefs religieux disent concernant la foi des autres. Leurs accusations ne sont pas forcément bien fondées. Comme Jésus l’a dit en Jean 7.24 : « Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice. » Juger une religion selon ceux qui ne la pratiquent pas comme il faut ou qui la connaissent mal, ce n’est pas juger selon la justice.
Dans les études contenues dans ce site, nous voulons aider nos amis musulmans à mieux connaître la foi chrétienne, la vraie, afin de la juger selon la justice. Nous essayerons de répondre aux questions que les musulmans posent et aux objections qu’ils font par rapport à ce qu’ils voient chez les chrétiens. Nous n’avons pas besoin de partager toujours le même avis, mais nous pouvons certainement chercher à comprendre et montrer le respect mutuel.
Le problème des pratiques qui choquent
Commençons par certaines pratiques que les musulmans déplorent souvent quand ils regardent ceux qui se disent chrétiens. Les pratiques que nous allons considérer aujourd’hui ne sont pas, en fait, approuvées par la Bible.
L’emploi des images, des statues et des croix
Quand les musulmans voient de nombreuses personnes qui croient au Christ se prosterner devant des statues, baiser des croix, allumer des bougies devant des tableaux ou des images, ils sont scandalisés. N’est-ce pas de l’idolâtrie ? Ce n’est pas que ces personnes ne sont pas sincères dans leurs expressions d’amour pour Dieu, mais ce qu’elles font ne plaît pas, en fait, à Dieu. Il n’a jamais recommandé de se servir des telles images quand on lui rend un culte ; au contraire, la Bible défend clairement leur emploi.
Le deuxième des dix commandements est catégorique :
« Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. » (Exode 20.4,5)
Ceux qui emploient ces images prétendent que la venue de Jésus a tout changé. Ils disent que ce qui était interdit sous la Loi de Moïse à cet égard est maintenant permis. Mais quand on nous dit : « C’est différent maintenant », nous voulons demander : « Selon qui ? ». Est-ce que Dieu dans sa Sainte Parole nous dit quelque part qu’il est désormais permis de faire des images et de se prosterner devant elles ? Les apôtres ont-ils jamais fabriqué une statue du Seigneur pour que les premiers chrétiens s’en servent dans leur adoration ? Il n’y a dans la Bible ni commandement ni enseignement ni exemple apostolique pour soutenir cette pratique. L’enseignement des apôtres de Jésus à l’égard des idoles était très simple et très clair : les païens devaient rompre totalement avec l’idolâtrie dans toutes ses formes. Ils recommandèrent « qu’on leur écrive de s’abstenir des souillures des idoles » (Actes 15.20). Paul dit aux Corinthiens : « C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie » (1 Corinthiens 10.14).
Les premiers chrétiens ne priaient pas devant des croix et des statues, et ceux qui veulent suivre la Bible aujourd’hui ne le feront pas non plus.
Les habits indécents
Une autre chose qui choque les musulmans, c’est l’habillement honteux qu’ils voient chez ceux qu’ils prennent pour des chrétiens, et surtout chez les femmes. Certes, on ne doit pas s’attendre à ce que les femmes non-musulmanes portent les robes qui couvrent tout, jusqu’aux pieds et aux bouts des doigts, avec le voile qui cache tout sauf les yeux. Il y a même beaucoup de musulmanes qui ne s’habillent pas de cette façon. Mais il y a malheureusement trop de femmes chrétiennes qui ne respectent pas le principe de la modestie. Or, ce principe est bien enseigné dans la Bible des chrétiens. Le Nouveau Testament dit en 1 Timothée 2.9,10 :
« Je désire aussi que les femmes s’habillent d’une façon convenable, avec modestie et simplicité ; qu’elles ne s’ornent pas de coiffures compliquées, ou de bijoux d’or, ou de perles, ou de vêtements coûteux, mais d’œuvres bonnes, comme il convient à des femmes qui déclarent respecter Dieu. »
Un autre passage parle dans le même sens :
« Ne cherchez pas à vous rendre belles par des moyens extérieurs, comme la façon d’arranger vos cheveux et les bijoux d’or ou les beaux vêtements que vous pourriez porter. Mais que votre beauté soit celle de votre être intérieure, qu’elle soit la beauté impérissable d’un esprit doux et tranquille, qui est d’une grande valeur devant Dieu. » (1 Pierre 3.3,4)
Nous avons besoin de rappeler à nos filles et nos sœurs chrétiennes qu’elles ne doivent pas s’habiller de façon à séduire les hommes ou les mettre dans la tentation. Oui, certains hommes auront des pensées impures quel que soit l’habillement d’une femme, mais cela n’excuse pas la femme chrétienne qui porte des jupes très courtes ou des pantalons serrés ou des chemisiers qui laissent voir les seins. Au lieu de vouloir être à tout prix à la mode, elle devrait penser à l’effet de son apparence sur les autres, non seulement la possibilité de séduire des hommes, mais aussi de pousser certaines personnes à mal penser de Jésus-Christ et de la foi chrétienne.
Rappelons en même temps aux amis musulmans qu’il ne faut pas penser que tout ce qui est de l’occident, tout ce qui vient de l’Europe ou des États-Unis, est le produit du christianisme ou reflète l’enseignement chrétien. Des millions d’Européens, d’Américains ou d’Africains qui ont des noms chrétiens ne font aucun effort pour suivre l’enseignement de Jésus. Nous disons qu’ils sont du monde ; or, l’Église est composée de ceux que Dieu appelle à sortir du monde pour être différents. Ne pensez pas que c’est la Bible qui encourage les chrétiens à ressembler au monde.
Ce qui se passe dans certains cultes
Il y a plusieurs autres choses dans les Églises que les musulmans trouvent anormales : des femmes qu’on appelle pasteurs et qui exercent de l’autorité sur les hommes ; des cultes qui ressemblent davantage à des concerts ou des spectacles qu’à une adoration où l’on s’humilie devant Dieu et lui rend hommage ; et des places d’honneur réservées pour des hommes influents. Aucune de ces choses n’est approuvée par la Bible. Elle dit en 1 Corinthiens 14.34 : « Que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d’y parler ; mais qu’elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi… car il est malséant à une femme de parler dans l’Église. » Au lieu d’offrir une adoration qui plaise aux hommes, la Bible dit en Hébreux 12.28 que notre culte doit être agréable à Dieu. Quant au favoritisme au sein de l’Église, Jacques, le frère de Jésus, a parlé sévèrement contre des chrétiens qui donneraient une place d’honneur à une personne qui porte un anneau d’or et un habit magnifique, mais qui diraient au pauvre qui est mal vêtu de s’asseoir quelque part par terre. Il leur dit : « Si vous faites acception de personnes, vous commettez un péché, vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs » (Jacques 2.9).
Jouons franc jeu
Si vous voyez de telles choses dans une Église ou chez certaines personnes qui prétendent suivre Jésus, ne rejetez pas pour cela l’Injil. Ne dites pas en vous-mêmes que la Bible doit être un livre corrompu, ou qu’il n’existe nulle part de bons chrétiens. Allez plutôt à la source, à la Bible elle-même. Vous ne voulez probablement pas que les autres rejettent votre prophète à cause des actions de Boko Haram ou des hypocrites qui se disent musulmans mais consomment l’alcool, mangent du porc, jurent au nom d’Allah pour mentir, et ne font jamais les cinq prières par jour. Alors, ne vous basez pas sur ceux qui suivent mal la Bible pour accuser la Bible elle-même. Que le Tout-Puissant nous aide tous à ne pas juger selon les apparences, mais selon la justice.