Notre dernière étude ensemble a démontré la certitude du fait que Jésus-Christ est non seulement mort sur la croix et qu’il fut enterré mais aussi qu’il est ressuscité d’entre les morts le troisième jour. Aucun fait dans l’histoire n’est mieux attesté que ceux-ci. Ces trois faits – la mort, l’enterrement et la résurrection de Jésus – constituent la base de ce qu’on appelle l’Évangile, la bonne nouvelle. Il s’agit du cœur du message chrétien depuis le premier siècle. En 1 Corinthiens 15.1-4 l’apôtre Paul écrit ceci à ceux qu’il avait convertis dans la ville de Corinthe :
« Je vous rappelle, frères, l’Évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures. » (1 Corinthiens 15.1-4)
Nous verrons à présent la signification que la Bible attache particulièrement à la résurrection.
Son importance selon Jésus lui-même
Jésus parlait parfois d’une manière voilée, mais tout au long de son ministère il se référait à sa résurrection d’entre les morts comme la preuve par excellence qui confirmerait son droit d’agir comme il le faisait. Après la première fois où il a chassé les vendeurs d’animaux et les changeurs d’argent de la cour du temple de Dieu à Jérusalem, Jean 2.18-22 nous dit :
« Les Juifs, prenant la parole, lui dirent : Quel miracle nous montres-tu, pour agir de la sorte ? Jésus leur répondit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et en trois jours tu le relèveras ! Mais il parlait du temple de son corps. C’est pourquoi, lorsqu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Écriture et à la parole que Jésus avait dite. »
En Matthieu 12.38-40, pour parler du même miracle, Jésus employa une autre image, celle-ci tirée de la vie du prophète Jonas de l’Ancien Testament :
« Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens prirent la parole, et dirent, Maître, nous voudrions te voir faire un miracle. Il leur répondit : Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d’autre miracle que celui du prophète Jonas. Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson, de même le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. »
Mais avec ses apôtres, Jésus ne parlait pas toujours en paraboles. En Marc 9.31,32 nous voyons qu’il leur dit : « Le Fils de l’homme sera livré entre les mains des hommes ; ils le feront mourir, et, trois jours après qu’il aura été mis à mort, il ressuscitera. Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, et ils craignaient de l’interroger. » Avant sa mort les disciples de Jésus n’avaient pas pu comprendre ce qu’il leur disait sur ce point. Sûrement il ne devait pas mourir de si tôt ! Et si, selon eux, il ne devait pas mourir, c’est qu’il parlait sûrement toujours en parabole quand il disait qu’il devait ressusciter. Mais là, il ne parlait plus en parabole – il parlait ouvertement et littéralement de l’accomplissement même de sa mission sur la terre.
Son effet sur les disciples
Quand nous pensons à l’effet de la résurrection de Jésus sur ses disciples, nous voyons que Jésus avait raison d’insister sur ce miracle comme celui qui le ferait connaître avec plus de force que tous les autres, celui qui proclamerait le plus clairement sa divinité. C’est ainsi que Thomas a compris la vraie identité du Maître qu’il avait suivi pendant plus de trois ans. Jean 20.24-29 nous montre sa réaction devant le Seigneur ressuscité :
« Thomas, appelé Didyme, l’un des douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d’eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! »
(Remarquez que Jésus n’a pas reproché Thomas de l’avoir appelé Seigneur et Dieu, comme si c’était un blasphème. Au contraire, il a prononcé une bénédiction sur ceux qui accepteraient cette vérité sans être eux-mêmes témoins oculaires de sa résurrection.)
Les disciples de Jésus furent transformés par sa résurrection. Avant de voir leur Seigneur revenu à la vie, ils se cachaient quelque part, les portes fermées parce qu’ils avaient peur des dirigeants juifs (Jean 20.19). Après la résurrection, nous les voyons pleins de courage ; malgré les menaces des autorités, malgré les coups et la prison, ils proclament Jésus comme Seigneur de tous les hommes. Ils n’ont même plus peur de la mort, étant convaincus que Jésus a triomphé sur elle.
Si Jésus n’était pas ressuscité, la prédication et la foi chrétiennes seraient vaines, selon 1 Corinthiens 15 ; il n’y aurait pas encore de salut du péché ; les souffrances des chrétiens persécutés seraient pour rien. Mais puisque Christ est bien ressuscité, les chrétiens savent qu’il a le pouvoir de ressusciter et récompenser ceux qui ont cru en lui. Avec cette assurance, les apôtres ont supporté d’incroyables épreuves et sont presque tous morts au lieu de renoncer à leur témoignage.
Sa place dans la prédication des apôtres
Compte tenu de l’importance de la résurrection du Christ en rendant inébranlable la foi des apôtres, ce n’est pas surprenant qu’elle occupe la place d’honneur dans leur prédication. Tout au long du livre des Actes, ils reviennent dessus. Le jour de la Pentecôte l’apôtre Pierre dit à la foule : « Dieu l’a ressuscité, en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle » (Actes 2.24). Il poursuivit en démontrant que sa résurrection avait été prophétisée mille ans auparavant par le roi David. Il conclut en appliquant le passage à Jésus : « C’est ce Jésus que Dieu a ressuscité ; nous en sommes témoins…. Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » (Actes 2.32,36).
L’apôtre Paul, aussi, a donné dans sa prédication une grande place à la résurrection. En Actes 13 il dit ceci à un auditoire juif :
« Dieu l’a ressuscité des morts. Il est apparu pendant plusieurs jours à ceux qui étaient montés avec lui de la Galilée à Jérusalem, et qui sont maintenant ses témoins auprès du peuple. Et nous, nous vous annonçons cette bonne nouvelle que la promesse faite à nos pères, Dieu l’a accomplie pour nous leurs enfants en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans le deuxième Psaume : Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui. Qu’il l’ait ressuscité des morts, de telle sorte qu’il ne retournera pas à la corruption, c’est ce qu’il a déclaré en disant : Je vous donnerai les saintes grâces promises à David, ces grâces qui sont assurées… Sachez donc, hommes frères, que c’est par lui que le pardon des péchés vous est annoncé, et que quiconque croit est justifié par lui de toutes les choses dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse. » (Actes 13.30-34,38,39)
En prêchant aux païens ce même Paul a encore parlé de la résurrection du Christ. Il dit devant les philosophes de la ville d’Athènes : « Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes en tous lieux qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts » (Actes 17.30,31).
Conclusion : la preuve de la divinité du Christ
Selon Romains 5.8, la mort de Christ est la preuve de l’amour de Dieu pour chacun de nous. Selon Romains 1.4, la résurrection du Christ est la preuve de sa divinité. Paul écrit : « Il fut déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts. » Être « Fils de Dieu » ne signifie pas que Jésus n’existait pas, et que Dieu le Père a eu des rapports sexuels avec Marie et que Jésus fut le produit de la conception qui a suivi ces rapports. Non. Jésus existait bien avant de « prendre la forme d’un serviteur » (Philippiens 2.7), c’est-à-dire d’un être humain, et de naître parmi les hommes. Il dit lui-même : « Avant qu’Abraham fût, je suis » (Jean 8.58). Comme Dieu le Père, il a toujours existé. Quand il se disait le Fils de l’homme, il reconnaissait avoir, au moins pour l’espace de 33 ans, la nature d’un homme ; l’expression ne signifiait pas que Jésus était inférieur à l’homme ou même qu’il était la postérité d’un homme, puisque, physiquement il n’avait pas de père humain. Mais il était devenu un homme et a connu l’existence d’un homme. Quand Jésus se disait le Fils de Dieu, il prétendait avoir la nature et les traits de Dieu – il existait depuis l’éternité, il était sans péché, il avait tout pouvoir et toute connaissance, etc. Être « Fils » de Dieu ne signifiait pas qu’il était inférieur à Dieu ou qu’il était issu d’un rapport sexuel quelconque. L’expression signifie que Jésus était divin et l’avait toujours été. La résurrection en est la preuve. Parce qu’il est revenu à la vie pour toujours, nous savons qu’il n’était pas simplement un autre faux prophète ou faiseur de miracles, venu pour tromper les hommes et tirer avantage d’eux. Au contraire, il est venu pour nous réconcilier à notre Créateur et nous donner la vie éternelle.
Pour être sauvé du péché, il faut croire que Jésus est bien ressuscité d’entre les morts et qu’il est donc le Fils de Dieu (Romains 10.9,10). Il faut se repentir de ses péchés si l’on veut qu’ils soient pardonnés (Actes 3.19). Il faut confesser ou dire devant les autres que l’on croit en Jésus (Romains 10.9,10). Et il faut être baptisé au nom de Jésus, c’est-à-dire immergé dans l’eau à l’image de la mort et la résurrection de Jésus pour le pardon de ses péchés (Actes 2.38). Mais tout cela est efficace pour notre salut seulement parce que Jésus est allé à la croix, il est mort pour nous, et il est ressuscité. Comme la Bible nous le rappelle en 1 Pierre 3.21 : « … Le baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu… vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ. »